
Il y a peu, alors qu’un chagrin me traversait, cette phrase a surgi dans mes pensées : “Il y a des tristesses magnifiques”.
Affirmer cela ne veut pas dire que ce qui arrive me rend heureux. Cela ne veut pas dire non plus que je me complais dans ma tristesse.
La tristesse est magnifique, quand lorsqu’elle décide de me rendre visite, je l’accueille pleinement, sans résistance. Je la laisse s’exprimer, je la laisse me raconter son histoire, je la laisse me toucher. Pendant un instant, je suis tout simplement humain sans jugements, sans injonctions, sans étiquettes.
Par ce mouvement, j’ouvre mon cœur, je dis bonjour aux mouvements de la vie qui se manifestent souvent malgré moi. Je laisse mon humanité se déployer dans toute sa coloration.
Nous croyons qu’être forts c’est résister aux larmes, ne surtout rien montrer. Mais lorsque nous réprimons notre tristesse, elle nous ronge de l’intérieur, nous fait agir à notre insu, et nous épuise.
Épouser sa tristesse le temps de son passage c’est rester dans le mouvement de la vie. C’est la laisser être pour refaire de la place aux autres aspects de notre existence.
C’est laisser l’opportunité à la confiance et à la joie de rejaillir.
C’est aussi faire preuve de douceur envers soi, car nous ne rajoutons pas la culpabilité de ressentir.
C’est ouvrir son cœur, et par là, recontacter nos forces pour faire le prochain pas.
Ceci est une invitation que je vous lance : laisser les larmes couler quand elles viennent. Elles ne sont pas là pour nous brûler ou pour nous faire honte. Elles sont là pour apaiser nos cœurs blessés.
Si vous souhaitez vous laisser bercer par la vibration de ces mots, la version audio est par ici :